Raphaël Enthoven : soutien de l'assassinat des journalistes à Gaza
Raphaël Enthoven soutien les crimes de guerre israéliens
Des propos ignobles et indéfendables
Raphaël Enthoven, le chroniqueur un peu louche et guindé qui récite ses cours de terminale à la radio, vient, une fois de plus, de s’illustrer par des propos scandaleux. Ceux-ci lui ont d’ailleurs valu d’être déprogrammé d’un festival littéraire où il espérait bien pousser un peu les ventes de son dernier ouvrage. La raison ? Il a déclaré sur ses réseaux sociaux qu’il n’y a « AUCUN journaliste » à Gaza. « Uniquement des tueurs, des combattant ou des preneurs d’otages avec une carte de presse. »
Propos insoutenables, évidemment. Mais depuis son éviction du festival, le philosophe autoproclamé prétend comme tous les provocateurs professionnels que son éviction est une atteinte à la liberté d’expression. D’autres écrivains, également soutiens du génocide des Palestiniens et de la politique sioniste de Netanyahou, ont décidé d’annuler leur venue, arguant du même prétexte : délit d’opinion.
Opinion ou délit ?
Or ce qu’a écrit M. Enthoven, ne relève pas de l’opinion. Il faut lui rappeler que ce qu’il a dit constitue un délit au titre de l’article 24 de la loi du 29 juillet 1881. Ses propos, en effet, font clairement l’apologie des crimes de guerre israéliens, de l’assassinat de plus de 200 journalistes, délibérément ciblés (ainsi que leurs familles) par l’armée israélienne. La déclaration de M. Enthoven est un chèque en blanc, un soutien non dissimulé aux assassinats ciblés de journalistes, et donc aussi au terrorisme. Certes, il s’est repris quelques jours après le tollé en disant qu’il s’agissait d’une « phrase malheureuse »... Malgré tout, on serait en droit d’attendre qu’une plainte soit déposée à son encontre. En attendant, il semble juste que de tels personnages soient écartés de l’espace public. Je rappelle également aux lecteurs qu’ils sont parfaitement libres de ne plus se déplacer, désormais, pour écouter cet auteur ou pour acheter ses livres...
Souvent, les salauds disent la vérité malgré eux...
Ce chroniqueur ment, nous le savons tous, il le sait aussi. Il ne fait que reprendre l’ignoble propagande israélienne à son compte et pousser dans le sens du génocide en cours. Mais notons au passage quelque chose d’intéressant. Au fond, M. Enthoven dit la vérité malgré lui. De fait, « il n’y a AUCUN journaliste à Gaza » comme il dit puisqu’ils ont tous été assassinés et qu’on interdit la venue de tous les autres journalistes dans la région afin de cacher les crimes de guerre. Et quand le chroniqueur ajoute : « Il n’y a que des tueurs » à Gaza, il a parfaitement raison, mais ce sont surtout les tueurs génocidaires de l’armée israélienne et de l’État israélien qui occupe illégalement ce territoire.
POUR ALLER PLUS LOIN
Journalistes tués à Gaza
https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_journalistes_tu%C3%A9s_pendant_la_guerre_de_Gaza
Israël commet officiellement un génocide à Gaza
Sur l’apologie des crimes de guerre
Le Code pénal et la loi du 29 juillet 1881 constituent les sources principales qui encadrent cette infraction. L’article 24 alinéa 3 de la loi de 1881 réprime spécifiquement « ceux qui, par l’un des moyens énoncés à l’article 23, ont fait l’apologie […] des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité, des crimes de réduction en esclavage ou d’exploitation d’une personne réduite en esclavage ou des crimes et délits de collaboration avec l’ennemi ». Cette disposition a été complétée par la loi du 13 novembre 2014 qui a étendu le champ d’application à l’apologie du terrorisme, désormais inscrite à l’article 421-2-5 du Code pénal.
Pour être caractérisée, l’apologie de crime requiert plusieurs éléments constitutifs cumulatifs :
- Un acte de communication publique (écrit, parole, image ou tout autre moyen)
- Une présentation favorable d’un crime ou d’un criminel
- Une volonté de valoriser, justifier ou encourager la commission de tels actes
- La publicité du message apologétique
Source de la citation : https://www.juridique-lab.fr/lapologie-de-crime-reprimee-fondements-evolutions-et-perspectives-juridiques/
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